🦟 Une maladie parasitaire méconnue mais en expansion
La leishmaniose est une maladie infectieuse provoquée par des parasites du genre Leishmania, transmis par la piqûre de phlébotomes (mouches des sables). Présente dans plusieurs régions du Niger, elle touche principalement les communautés rurales exposées à une faible hygiène et à un habitat précaire.
En 2025, cette pathologie est en recrudescence, notamment dans les zones frontalières et semi-désertiques. Elle prend deux formes principales : cutanée, la plus fréquente, et viscérale, la plus grave.
📌 Leishmaniose cutanée : des lésions visibles et stigmatisantes
Symptômes :
- Apparition d’une ou plusieurs lésions ulcéreuses sur la peau, surtout au visage, bras ou jambes
- Lésions chroniques qui ne guérissent pas sans traitement
- Cicatrices permanentes pouvant entraîner une stigmatisation sociale
📍 Zones touchées au Niger : Tahoua, Zinder, Maradi, et certaines zones autour du lac Tchad.
La transmission est favorisée par le contact avec des réservoirs animaux (rongeurs, chiens errants) et le manque de moustiquaires.
⚠️ Leishmaniose viscérale : une forme mortelle si non traitée
Aussi appelée kala-azar, elle est plus rare mais extrêmement dangereuse.
Symptômes :
- Fièvre prolongée (plus de 2 semaines)
- Amaigrissement sévère
- Anémie profonde
- Gonflement de la rate et du foie
- Faiblesse extrême, infections secondaires
🛑 Sans traitement, plus de 90 % des cas de leishmaniose viscérale sont mortels. Elle est considérée comme une urgence médicale absolue.
📊 Situation actuelle au Niger en 2025
- Plusieurs foyers de leishmaniose cutanée actifs dans les zones rurales
- Des cas sporadiques de forme viscérale signalés dans les régions de Diffa et Dosso
- Difficulté de diagnostic dans les centres de santé non équipés
- Manque de statistiques nationales précises, ce qui nuit à la réponse sanitaire
💉 Diagnostic et traitement
Pour la forme cutanée :
- Examen microscopique ou PCR des lésions
- Traitement local ou intramusculaire (antimoniaux pentavalents)
- Pansements réguliers et soins antiseptiques
Pour la forme viscérale :
- Test sérologique rapide ou ponction de moelle osseuse
- Traitement par amphotéricine B liposomale ou miltefosine
- Suivi hospitalier strict obligatoire
📌 Le coût élevé de certains médicaments reste un frein à l’accès pour les populations rurales.
🧩 Prévention : rompre le cycle de transmission
- Utiliser des moustiquaires fines même pendant la journée (les phlébotomes piquent à l’aube et au crépuscule)
- Éviter le contact avec les chiens errants et rongeurs sauvages
- Améliorer l’assainissement autour des habitations
- Informer les communautés rurales sur les signes de la maladie
- Renforcer la surveillance épidémiologique dans les zones à risque
📢 Témoignages de terrain
Aïssata, 17 ans, Tahoua :
“Une plaie est apparue sur ma joue. On croyait que c’était rien. Mais elle a grandi, puis elle a laissé une grande cicatrice. À l’école, les autres filles me fuyaient.”
Dr. Issa, agent de santé communautaire :
“On voit de plus en plus de cas, mais les gens ne viennent pas tôt. La honte les pousse à cacher les lésions.”
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✅ Conclusion : Une lutte à ne pas négliger
La leishmaniose au Niger est plus qu’un simple problème de santé. C’est une maladie qui défigure, isole, et tue lorsqu’elle n’est pas détectée à temps. En 2025, l’espoir repose sur l’accès rapide au diagnostic, la prévention communautaire, et le renforcement du système de santé de proximité. Ensemble, il est possible d’arrêter cette infection négligée avant qu’elle ne devienne une crise invisible.