🦟 Une maladie ancienne, toujours mortelle
Le paludisme, ou malaria, est une maladie parasitaire transmise par la piqûre de moustiques du genre Anopheles. Malgré des décennies de lutte, il demeure en 2025 la première cause de morbidité et de mortalité au Niger, surtout chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes.
Avec le retour de la saison des pluies, les cas de paludisme repartent à la hausse, notamment dans les régions du sud et du centre du pays.
🔬 Agent pathogène et transmission
Le parasite responsable est le Plasmodium falciparum, la forme la plus grave.
Transmission :
- Par piqûre de moustique infecté
- Essentiellement la nuit
- Cycle favorisé par l’humidité, les eaux stagnantes, et le manque de moustiquaires
📌 Les zones rurales mal desservies sont les plus vulnérables.
⚠️ Symptômes : reconnaître les signes à temps
- 🌡️ Fièvre brutale et élevée
- 🥶 Frissons et sueurs abondantes
- 🤕 Maux de tête, vomissements
- 💪 Fatigue extrême, douleurs musculaires
- 🧠 Dans les cas graves : convulsions, coma, décès
🚨 Toute fièvre chez un enfant doit être considérée comme un paludisme jusqu’à preuve du contraire.
📊 Situation épidémiologique au Niger en 2025
- Plus de 3,5 millions de cas enregistrés en 2024
- Environ 10 000 décès, dont 70 % chez les enfants
- Régions les plus touchées : Maradi, Zinder, Diffa, Dosso
- Résistance partielle à certains traitements signalée dans certaines zones
🧭 L’impact socio-économique du paludisme est considérable : absentéisme scolaire, pertes agricoles, surcharge des centres de santé.
🛡️ Prévention : des gestes simples, mais indispensables
- Utiliser systématiquement des moustiquaires imprégnées
- Éviter les eaux stagnantes autour des habitations
- Porter des vêtements longs au coucher du soleil
- Recourir aux pulvérisations intra-domiciliaires
- Consulter rapidement dès l’apparition de la fièvre
💡 Des campagnes de distribution gratuite de moustiquaires sont régulièrement menées avec l’appui du Fonds mondial et de l’UNICEF.
💊 Traitement : efficace mais dépend du dépistage précoce
- Traitement de première ligne : artéméther-luméfantrine (ACT)
- Pour les formes graves : artésunate injectable
- Traitement gratuit dans les structures publiques de santé
📌 L’automédication et l’arrêt prématuré du traitement sont des pratiques dangereuses qui favorisent la résistance du parasite.
👶 Femmes enceintes et enfants : cibles prioritaires
Le paludisme chez la femme enceinte peut entraîner :
- Anémie sévère
- Fausses couches
- Accouchements prématurés
- Risque élevé de mortalité maternelle
Des traitements préventifs à base de sulfadoxine-pyriméthamine sont recommandés dès le 2e trimestre de grossesse.
📢 Témoignage
Salifou, agent de santé à Madarounfa :
“Chaque saison des pluies, c’est la même urgence. Les enfants arrivent tard, déjà affaiblis. Mais avec une simple moustiquaire, beaucoup auraient pu éviter la maladie.”
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✅ Conclusion : Le paludisme se soigne, mais surtout se prévient
Le paludisme au Niger n’est pas une fatalité. En 2025, les moyens de prévention et de traitement existent, mais ils restent sous-utilisés. Agir rapidement, dormir protégé, éduquer les familles, et renforcer les systèmes de santé de proximité : c’est ainsi que le pays pourra espérer réduire durablement l’impact de cette maladie qui tue encore en silence.